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| REPUBLIQUE FRANCAISE | ||
| Paris, le 20 Janvier 1948 | MINISTERE DE LA MARINE ---- DIRECTION CENTRALE DU SERVICE DE SANTE ---- SELECTION-ORIENTATION DU PERSONNEL PSYCHOLOGIE APPLIQUEE ---- 3, AVENUE OCTAVE-GERARD PARIS VIIe SEGUR : 26-70 |
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| Monsieur le Médecin Général | ||
| J'ai été très sensible à votre si cordial souvenir, ainsi qu'aux bons voeux que vous avez bien voulu me faire parvenir. Ma femme se joint à moi pour vous en remercier et pour vous prier d'accepter pour vous-mêmes et pour tous les vôtres nos souhaits les meilleurs. | ||
| Je suis heureux de savoir que vous poursuivez de si intéressants travaux et j'espère bien en effet qu'il me sera permis un jour d' en parler avec vous. | ||
| Non, tout ce que vous avez fait pour la Marine n'a pas été perdu, et je me plais à répéter que nous ne sommes que des continuateurs d'une oeuvre que vous avez fondée. En ce qui concerne la ligne générale d'activité de mon service, je me permets de vous signaler que le prochain numéro de la Revue Maritime fera paraître un article intitulé "La Sélection du Personnel militaire dans la Marine ". Je n'y aborde pas (ou si peu) la sélection des cadres, qui est cependant un point capital pour nous, Psychiâtres, je vous en reparlerai. | ||
| Je travaille donc, de mon mieux évidemment, mais comme vous l'avez fait vous-même, sans illusions excessives, car il est terriblement difficile de travailler contre les préjugés, et même de faire entendre des choses nouvelles, cependant, j'en suis sûr, le grain que vous avez semé, a germé, et la moisson future se prépare; mais les moissonneurs seront sans doute nos petits-enfants, si toutefois l'ère atomique leur en laisse le temps! | ||
| Le Congrès de Londres sera sans nul doute des plus intéressants, je ne sais si les Armées et en particulier la Marine, y seront conviées; nous serons en bonne place du moins pour le Congrès de Paris en 1950. Je commence également à réunir quelques documents pour le Congrès de médecine militaire de 1950 - au Caire - où seront mises à l'étude des questions de psychiatrie de guerre. | ||
| Je vois assez souvent le bon monsieur Guiraud à Ste Anne, ainsi que le Docteur Rousseau. Tous deux vous sont très attachés et me demandent fréquemment de vos nouvelles. | ||
| Je suis heureux, Monsieur le Médecin Général de vous renouveler nos meilleurs voeux, et je vous prie de croire à mes sentiments très respectueusement dévoués. | ||
Dr. Ch. Proust | ||
Version : 23.08.2005 - Contents : Martine Bernard-Hesnard
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