Négocier, négocier, se dit Stresemann, préparer les accords, partout où l'Allemagne doit rassurer, pour reprendre une position d'égalité, voilà le labeur auquel il faut se soumettre. Temps d'arrêt à l'Ouest? Avançons à l'Est. Ce projet de traité qui, proposé aux Russes, lui a semblé un "tout", un ???? à mettre en musique, il faudrait cependant qu'il passe. Mais partant d'un pas prendre l'instant de ce côté, il est nécessaire de lui faire admettre que ni Locarno ni Genève ne sont ???? l'Allemagne, pays central de relier, de concilier, de rapprocher.
Le traité est signé le 24 Avril. Si Briand se renfrogne, ne pourrait-on pas lui faire comprendre que ce traité, depuis dix-huit mois à l'étude, est inattaquable, qu’il n’y a pas eu de surprise puisqu’il y a trois mois que Paris doit être prévenu, qui parle de conditions secrètes? Billeversées déformatoires ???? D'ailleurs il s'offre à fournir toutes les explications nécessaires. Pourquoi ne se verrait-on pas cet été, même bien avant la session de Genève?
On oublie les soucis d'ordre parlementaire intérieur: Stresemann rêve de rencontres diplomatiques. Il y aurait tant à faire! Si l'on améliorait enfin, par des résultats visibles, cette situation intérieure malaisée! Il y a un ???? qui trébuche sur une question de pavillon, un ???? qui chargé de fournir un nouveau ???? dans l'intention de ???? et la Reichswehr… Encore un chapitre celui-là où il est difficile de voir clair. Il y a les Mannesmann avec leurs ???? d'avant-guerre qui demandent qui à s'occuper d'eux. Peut-on rêver d'une affaire franco-allemande au Maroc? En zone espagnole ou en zone neutre?
Il ne coûte rien de rêver. Mais voici des soucis plus pressants. Paris voudrait un bon traité de commerce provisoire. Ce qui veut dire par exemple une importante exportation de vins. Ce serait à voir. Mais que les télégrammes de Paris sont peu encourageants. On y parle d'une certaine diminution des effectifs de Rhénanie. Qu’est devenue la diminution sensible se rapprochant des chiffres normaux promise il y a six mois? Les populations rhénanes qui ont à supporter une garnison de 85.000 hommes sont précisément celles d’un pays producteur de vins. A Londres, on a dit aux Allemands : « Si vous êtes gênés, prenez-vous en aux Français. Nous n’avons, nous, que 8000 hommes en Rhénanie."
Toujours Paris. Le Parisien parlant de coopération. Mais où la commencer? Au Cameroun on ne laisse pas entrer un Allemand, parce qu'il s'agit d'un mandat au sujet duquel la S.D.N. a seule qualité pour intervenir. Mais les Anglais ont laissé entrer les Allemands et leur ont vendu leurs anciennes plantations. S’obstinera-t-on à refuser à l’Allemagne pour indignité toute activité coloniale, la maintenir que dans la forme d'un Charter Cie? Peu importe la possession du sol pourvu qu'on y gagne sa vie?
Quelle patience il faudra pour qu'une partie ???? des plans raisonnables, avantageux pour tout le monde, mûrisse!
Vous vous plaignez, dit la voix du Quay d’Orsay. Mais regardez-y de plus près. D'abord vous n’avez pas 85.000 soldats étrangers en Rhénanie, mais bien 71.000 et demain 2 régiments de moins. D’autre part pourquoi vous refusez-vous à signer l’engagement de ne pas poursuivre vos compatriotes qui ont collaboré avec nos autorités? Pourquoi ne mettez-vous pas un terme à l’agitation, un pays occupé, des ???? nationalistes dont les relations avec la Reichswehr sont les erreurs de vos Parlements?
Réquisitoire modéré mais net. Et Stresemann se débat dans ce filet d'arguments. Vous dites 71.000! Mais comptez-vous les services? N'oubliez pas que la question des logements est la plus gênante. Et faut-il vraiment une armée, l'arme au pied, devant une force égale à rien. Prenez-vous au sérieux, militairement parlant, ces groupements divisés par leurs idées politiques et qui n'ont qu'un commun désir, louable en soi: défiler, si possible en musique? Vous ne voyez donc pas que ce pays veut la paix dans le travail? Qu'il veut suivre son ministre des Affaires Etrangères? Seulement il lui faut des actes, des ???? Retirez-lui 8000 soldats d'un coup. Parlez-lui haut. Autrement il finira par ne plus comprendre. Au demeurant cette amnistie dont vous lui parlez, elle va se faire. Une rédaction est à l'étude. Maintenant je vais vous parler d'autre chose.
M. Stresemann parle d'autre chose. Il a une telle hâte d'agir.
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