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15 Janvier 1927 | ||
| Cher Ami, | |||
| J'ai été très touché de votre lettre, de vos voeux, de la fidelité de votre amitié. J'ai regretté, moi aussi, que nos vies errantes ne nous aient pas permis de nous rencontrer, soit à Genève avant mon départ, soit à Berlin. Ce sera pour une autre fois. Si les circonstances me le permettent, mon intention est de repasser en Allemagne au mois de mars. | |||
Pas plus que vous, je ne suis content de la situation morale en France et en Allemagne à l'heure actuelle. Je ne redoute pas de complications immédiates, mais j'estime qu'une purification de l'atmosphère serait bien nécessaire. On a de nouveau, comme vous dites, une crise de défiance. Les rectifications faites par Briand au sujet de Thoiry ne me semblent pas très heureuses. Quels qu'aient été les évènements là-bas, il y aurait eu sans doute quelque utilité à aménager autrement les démentis, même s'ils sont fondés.
Continuons à travailler sans nous décourager. Mais j'ai vraiment l'impression que l'année 1927 sera plutôt rude pour les amis de la paix et pour ceux qui ont des responsabilités internationales.
| En hâte, bien fidèlement à vous |
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Version : 09.12.2004 - Contents : Marzina Bernez-Hesnard
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