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Permettez-moi tout d'abord de vous féliciter de la promotion très flatteuse dont vous êtres l'objet.
Elle est une juste récompense de vos éminents services et l' Université de Dijon peut s'estimer heureuse de se sentir administrée et dirigée par quelqu'un qui a vu le monde et a participé aux plus grandes affaires de l'époque.
La satisfaction que j'éprouve pour vous de cette désignation est une certaine compensation au vif regret que j'éprouve à la pensée de devoir perdre bientôt peut-être votre précieuse collaboration. Elle s'est montrée, en toute occasion, si sûre et si utile que nous aurons fort à faire ici, au milieu de notre besogne quotidienne, pour retrouver la valeur de votre information objective et des contacts personnels que, plus librement que mes secrétaires, vous aviez pu nouer et développer chaque jour.
Je ne sais qu'elles sont les vues de l'I.P. sur le moment où l'on souhaiterait de vous voir prendre vos fonctions. Il me semble qu'il y aurait intérêt à ce que vous demeuriez à Berlin jusqu'à ce que le point final ait été mis à cette négociation du pacte de sécurité. Ayant tout suivi à Locarno, vous seriez bien utile ici, au retour de la délégation allemande, quand il s'agira d'agir dans la mesure de nos moyens, dans les milieux connus de vous, pour expliquer et faire comprendre et lorsqu'il sera question des mesures d'exécution, votre parole fera autorité.
Plus tard, quand vous aurez pris en main la direction de l'Université de Dijon, je vois déjà celle-ci devenir, par vos soins, le centre studieux où professeurs et étudiants allemands trouveraient le meilleur accueil et l'atmosphère la plus favorable. Vous pourriez à bon droit en faire la spécialité et pour ainsi dire le monopole de Dijon.
Je suis content d'être bien informé de ce qui se passe à Locarno et de penser que ce n'est plus seulement mon collègue anglais qui peut agir en connaissance de cause.
Voudriez-vous être l'interprète de mes hommages auprès de Mr. Briand et de me rappeler au souvenir de M. Berthelot et de Mr. Fromageot, ainsi qu'à celui de Messieurs Stresemann et von Schubert.
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Version : 09.01.2005 - Contents : Marzina Bernez-Hesnard
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