|
Cher Monsieur,
Votre aimable lettre du 2 me parvient aujourd'hui. J'aurai après-demain l'occasion de remettre en bonnes mains les informations données par M. Schiff (mais non sa lettre). Soyez assuré que je n'y manquerai pas.
Permettez-moi d'attirer votre attention sur les faits suivants, dont la connaissance vous sera peut-être utile pour vos conversations. Dans sa note du 5 Novembre, le gouvernement britannique avait suggéré, comme vous le savez sans doute, que la conférence de Genève (réparations) fût ajournée jusqu'après le plébiscite de haute Silésie. En acceptant cette suggestion, le gouvernement français a limité le délai (pas plus tard que la 1ère quinzaine de Février) et il a précisé l'objet de la conférence qui se tiendra à Genève. Il a spécifié qu'elle traiterait l'ensemble du problème des réparations et il a ajouté: montant de la dette et capacité du paiement de l'Allemagne. C'est donc la France qui a pris l'initiative d' instituer à Genève entre membres des gouvernements alliés et en entendant les représentants du gouvernement allemand, un débat sur la manière de rendre l'Allemagne solvable. Si le gouvernement allemand sait apporter un programme positif, ou bien si nos études nous permettent d'en suggérer un au nom de la France, on pourra enfin améliorer la situation de l'Allemagne, et par là-même assurer les paiements auxquels la France a droit.
Nous nous souvenons avec beaucoup de reconnaissance, ma femme et moi, de la peine que vous, et M. Berthelot, vous avez prise pour rendre intéressant notre séjour à Berlin. Veuillez avoir la complaisance de le redire à M. Berthelot et avertissez-moi surtout, si l'un de vous doit venir à Paris ce qui arrivera sans doute avant que je puisse retourner à Berlin. Merci encore et croyez moi votre cordialement dévoué
Version : 15.01.2005 - Contents : Marzina Bernez-Hesnard
Codewriter: Visual Basic Application - Programmed by : Marzina Bernez
Webdesign & Copyright : Marzina Bernez
URL http://bernard.hesnard.free.fr/Hesnard/Oswald/oHesnard75.html