Le pétrole était logé en bidons, des "drums", de 5 gallons chacun, préparés pour être accrochés dans les vérandas des bungalows; il suffisait de dévisser le bouchon et de le retourner; le bouchon portait en effet une mèche qu'il n'y avait plus qu'à allumer.
Avant de charger, les voiliers embarquaient du lest lourd; dans le cul de lampe pour assurer la stabilité avec cette cargaison volumineuse. Un navire de 3.100 T prenait environ 150 T. de lest avant de charger 78.200 caisses.
Chaque caisse, à claire-voie, contenait deux "drums", mais il fallait, lors de l'affrètement, veiller à exiger des "Low Top Cases" dont la forme convenait mieux à l' arrimage que celle des "High Top Cases".
Dans certains ports asiatiques, mais en particulier à HONG-KONG, le déchargement était assuré par des femmes qui portaient les caisses de pétrole sur la tête. Leurs maris s'occupaient-ils du ménage et des enfants? C'est en tout cas la version officielle.
Trois voiliers français furent construits en véritables pétroliers à citernes: le "JULES HENRY" et le "FRANCE MARIE" de l'armement VIMONT de MARSEILLE faisaient chacun 2.500 T. et le "QUEVILLY" de l'armement PRENTOUT de ROUEN portait 4.000 T.; ils ne pouvaient charger qu'à PHILADELPHIE ou à NEW YORK et revenaient sur leurs ports d'armement. Le "QUEVILLY" fut affrèté à temps par l' U.S. SHIPPING BOARD et servit en 1918 de dépôt flottant pour le ravitaillement des sous-marins. Il était ancré à PONTA-DELGADA (aux Açores).
Les hauts-lieux de la voile: Les marchands d'hommes du Nord Pacifique
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