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5, RUE CHARLES DICKENS - XVIe

JASMIN 09-60

 

Monsieur,

Je me permets d'avoir recours à vous sur les conseils du Président Cangardel, à qui je viens de téléphoner; voici pourquoi:

Il y a quelques années a été fondée l'Association des Amis de l'Ile de Ré, dont le Président d'Honneur est S. EX. Mr. Jacques-Emile Paris, ambassadeur de France, et dont je suis le Président. A ce titre je fais paraître régulièrement un Bulletin, qui est je crois assez prisé des archivistes, bibliothécaires et des fanatiques de l'île.

On me presse de rédiger une étude sur le Martinière, qui transportait autrefois, à deux reprises dans l'année, les forçats de Saint-Martin-de-Ré jusqu'à Cayenne. Les renseignements dont je dispose sur ce cargo qui appartenait à la Cie Nantaise de Navigation à vapeur sont assez succincts. Je sais seulement qu'il a été lancé en Angleterre en 1911 sous le nom d'"Armanistan"; qu'il est devenur français le 8 octobre 1922, s'appelant successivement Duala, puis Martinière.

Le Président Cangardel m'a fait savoir que vous étiez plus qualifié que quiconque pour me documenter sur ce bateau dont le nom fut synonyme d'épouvante pendant quinze ans en France. Puis-je me permettre de vous demander s'il existe un dossier substantiel sur le Martinière, les motifs qui lui ont fait attribuer ce nom (qui ne semble pas être celui de l'érudit La Martinière), les conditions dans lesquelles il a été affecté au transport des condamnés aux travaux forcés, ce que ce bateau est devenu?

Je suis confus de vous déranger à ce sujet, mais j'ai conscience qu'il serait dommage de laisser sombrer dans l'oubli un élément intéressant d'histoire, en tous cas de l'histoire rétaise.

Quelle que soit votre réponse, je vous en remercie très vivement à l'avance.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments dévoués.

 

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8/I/1964 Bernard GUILLONNEAU
Avocat à la Cour de Paris

 

REMARQUE:

La lettre de Me Guillonneau n'indique pas le nom de la personne à qui elle est adressée et je ne dispose que d'une copie évidemment non signée. Le style est incontestablement celui de mon père, Paul BERNARD mais l'adresse indiquée 17, Bld de la Fraternité - NANTES - celle de mon grand-père, Léon BERNARD (nous habitions au 19 Fraternité) qui de toute façon avait vécu, lui, l'épopée du "MARTINIERE". Je ne peux qu'en déduire que la réponse à cette lettre est le résultat d'une collaboration entre mon père et mon grand-père comme il en a été peu après pour la Conférence sur les Voiliers Nantais.

Martine Bernard-Hesnard

 

 

 

Version : 03.01.2008 - Contents : Martine Bernard-Hesnard

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