Les hauts-lieux de la voile:
Les Mers Australes - La Réunion et l'Ile Maurice

Index
Index Voiliers

 

Rozavel - Rose des Vents

Les Mers Australes

 

Parmi les hauts-lieux de la voile, les Mers Australes ont une bonne place. Les voiliers venant d' EUROPE et faisant route vers l' AUSTRALIE ou la CALEDONIE empruntaient un itinéraire où les vents leur étaient favorables, mais où le temps l'était moins. Ils passaient près de TRISTAN DA CUNHA puis cherchaient la route la plus courte vers la TASMANIE en gagnant vers le Sud. Cela les faisait passer dans les parages des KERGUELEN où ils rencontraient souvent de très gros temps. Les voiliers réduisaient leur voilure, gardant juste ce qu'il faut de toile pour gouverner, un ris dans la misaine, un ris dans un hunier, un seul foc, une voile d'étai et l'artimon de cape.

Avec cette voilure, le "SURCOUF" a parcouru en fuite 1.750 milles en 6 jours; cela représente une vitesse moyenne de plus de 12 noeuds, donc une vitesse de pointe de 14 noeuds au moins; le coffre était mangé par la mer et les marins pour changer de quart devaient sortir du roof par le panneau du plafond et utiliser des passerelles volantes pour atteindre la dunette.
Voilier Surcouf

Il fallait deux matelots à la barre; encore devaient-ils s'amarrer par un filin frappé sur une boucle fixée sur le pont à cette intention. Seule cette précaution les préservait d'être emportés par un paquet de mer.

Gouverner un navire dans ces conditions exigeait de la force et du métier. Les timoniers avaient non seulement à suivre la route, mais aussi à observer les coups de vent. Il fallait être prêt à modifier légèrement le cap pour éviter que le navire n'engage, risque surtout grave avec certains lests. Le ripage ou la destruction d'un bardi pouvait provoquer une gite dangereuse; si le navire vient, en effet, à prendre une gite de 30 degrés, l'extrémité des vergues plonge dans la mer à chaque coup de roulis et il est très difficile de redresser le voilier; le seul remède était de déplacer le lest d'un bord à l'autre ce qui représentait un travail énorme. C'était cela ou la perte totale.

La Réunion et l'Ile Maurice

La REUNION et l'ILE MAURICE, destination traditionelle des mules étaient célébres par leurs cyclones. A ST DENIS de La REUNION, lorsque le cône annonçant le cyclone était hissé au Bureau du Port, tous les navires déradaient; ils bourlinguaient pendant 15 jours en essayant de s'écarter du centre de la dépression. Puis, ils revenaient continuer leurs opérations à ST DENIS.

Bien entendu, il fallait parfois déplorer des manquants.

 

 

Les hauts-lieux de la voile: La Nouvelle Calédonie

 

Codewriter: Visual Basic Application - Programmed by : Marzina
Webdesign, Contents & Copyright : Martine Bernard - Version : 26.04.2006


URL http://bernard.hesnard.free.fr/nantesvoiles/voiliers9.html