Ce pays est étouffant. Ce matin, à la visite, 1/3 de l'équipage est fatigué. Il est temps qu'on arrive. Le charbon nous attend: des chalands montés par des Somalis maigres, couleur de bronze. Des petits Somalis plongent pour chercher les sous qu'on leur jette. Sur le port, c'est une fournaise, le soleil est fulgurant.- La matinée passée et la sieste faite, Taéra et moi descendons par la petite vedette bleue. Arrivés à terre, assaillis par de petits nègres, nous nous appuyons 1 kilom. sous un soleil de feu. Nous arrivons à grandpeine, après avoir cru tomber plusieurs fois (tellement le soleil est éblouissant) à l'Hôtel de France, où à l'ombre, dans une grande pièce à ventilateurs nous dégustons 2 énormes whisky-sodas glacés - après, bain sur la plage (?) derrière le chemin de fer, conduit par mon boy Abdi.
J'ai fait la connaissance d'un charmant confrère, le Dr. Tany, des troupes coloniales (Promotion qui sortait de Bordeaux en 1914) qui met à ma disposition de façon charmante sa Citroën et sa maison avec 3 domestiques. Après-midi: promenade dans la ville somali, j'achète 2 pagaies, une natte de bois pour blanchir les dents, des cartes postales, des lunettes noires... Apéritif à l'Hôtel de France. La ville indigène avec ses paillottes misérables est très curieuse. Et quelle variété de types humains! Chevelures exubérantes, cheveux crêpus blanchis ou roussis à la chaux, arabes, nègres, juifs... Très curieux par cette journée chaude, au soleil de 6h du soir.
Je raccompagne à 7h l'Amiral à son canot dans ma Citroën. Diner avec Taéra , le commissaire et Tany, qui nous fait faire une tournée en auto à toute vitesse dans la nuit chaude, en passant par le jardin-oasis. Je vais accompagner les autres au canot et reste coucher chez Tany, dont la vaste maison est pleine de tubs, douches, divans, grandes fenêtres sans vitre, ventilateurs silencieux, lits en X sans drap, piscine. C'est charmant. Je réintègre le bord au matin 8h avec Saunier et de Corney.
Encore cet ignoble charbon. Quelle chaleur!! 12 types de plus sur le flanc à l'hôpital. Le Commandant est blafard. Les maîtres d'hôtel ne tiennent plus sur leurs jambes. Taéra se croit menacé de coup de chaleur. Je suis désormais le seul à étaler à peu près. Il y a des températures de 60-70 en bas à l'ombre!! Ca va devenir sérieux.
Je descend à terre à 4 heures. Mauvais bain sur la plage
ardente. Bock à l'Hôtel. Je circule dans l'auto de
Tany, ayant l'illusion bienfaisante d'en être le propriétaire. - Visite au
Dr. Niel, à l'Hôpital. Je dîne à terre avec
Douval. Couche chez Tany
- Nuit sans grand sommeil, malgré la piscine et la douche. On circule le matin nu à la
fraicheur.
Rentré à bord le lendemain.
Je rallie le bord avec les midships, par un soleil de feu.
Je trouve à bord: l'Amiral fatigué,
le Commandant, le chef d'état major avec la
cliche. 14 ?? pour coup de chaleur, dont 3 à la Cie de débarquement..! Ca va mal.
L'Amiral est inquiet. Nous vivons des jours
critiques. Nous sommes tous fatigués. Vivement la fuite vers un endroit plus
hospitalier!!
Descendrai-je cette après-midi à terre? Quel soleil aveuglant! Nous aurons des invités ce soir au carré: Qu'est-ce qu'ils vont prendre!
Je clos mon journal dans l'espoir d'un lien pour la France. Nous n'avons rien à espérer du courrier tant espéré par ces jours déprimants: Le Paul Lecat n'a pu quitter Marseille au jour voulu. Sommes condamnés à être sans nouvelles jusqu'à Saïgon. C'est long!!
Hier soir, incident dramatique: Un second-maître ?? tombe sur le pont. Deux heures
après il perd connaissance. On le ranime, on lui donne tous les soins nécessaires: Il meurt. C'est le coup de chaleur classique. Il y a qq jours, un
paquebot a perdu ainsi 2 chauffeurs.
L'équipage étant fatigué, l'état-major malade, il faut partir au plus vite.
Ce matin, obsèques rapides à 4h du matin du pauvre second-maître pour ne pas impressionner l'équipage. Tous les officiers sont présents. Discours du Commandant devant le corps recouvert du pavillon tricolore... En remontant de porter le brancard, très lourd, mon quartier-maître infirmier, à qq mètres de moi, s'affaisse: A l'Infirmerie, il a 41 puis 42,7 degrés!! Crise épileptique, coma: C'est le grand coup de chaleur. Malgré une saignée et toutes sortes de soins, il meurt. Son corps est vivement transporté à l'Hôpital.
L'équipage est atterré. Le Commandant ahuri. J'obtiens de l'Amiral de précipiter l'appareillage et à 9h45 nous quittons ce pays de malheur.
Au large, il continue à faire chaud. La houle commence. J'imagine de laisser tomber un filet d'eau sur moi du plafond de ma chambre et je m'asseois devant mon ventilateur à toute puissance: A cette condition, j'arrive à ne pas respirer du feu. Mais ça va. Le moral tient.
Pendant la nuit, on ferme les sabords à cause de la mer. Dès lors, impossible de roupiller, dans cette atmosphère étouffante: mon ventilateur marche à toute puissance à côté de moi, mais je ne le sens pas. Il fait plus de 40 degrés dans la plupart des chambres de babord! Je passe la nuit à m'inonder d'eau de Cologne.
Chez les officiers subalternes le moral est très bas. Ils n'ont plus de bière, plus d'eau
minérale. Le peu de glace distribuée est séché immédiatement.
L'équipage, composé de
gens jeunes et ignorants est démoralisé. Des bruits de mutinerie de chauffeurs circulent,
maladroitement colportés par Schwab, qui
est un défaitiste malgré lui. Le bruit court qu'on va se trouver sans eau au milieu de l'océan,
qu'on va tous claquer, etc… Quel tas d'imbéciles!! Je vais engueuler le commissaire.
Malgré tout, ça va mal. Taéra, jusqu'ici réjoui, est déprimé et ne dit plus pipe. Le chef mécanicien débordé, ayant de la peine à arrimer, est terreux, le yeux hagards. Feral dissimule mal son inquiétude. Les maîtres d'hôtel ont tous la fièvre. Rien ne marche plus. Quelle pagaye!! - Mon moral reste excellent: Je suis soutenu par l'idée du retour prochain. Le Commandant me dit qu'il envie ma belle humeur.
Un peu abruti par mon insomnie. Le thé chaud me retape. 140 malades à la visite.
Mais voici que la mousson commence à se faire sentir. Une vague entre par le sabord de
l'Infirmerie, renverse le ventilateur en donnant une petite décharge à Gaillard et inonde tous les cahiers. Mais la fraîcheur se fait
aussi un peu sentir et l'état moral de tous se relève. Enfin!
Tous les malades d'hier vont
mieux.
Après-midi. La chaleur torride recommence. Tous les gens sont nerveux, découragés. Des hommes pleurent. Mon petit maître d'hôtel, engueulé sur le pont par le maître de manoeuvre, pique une crise de nerfs, se roule par terre dans l'office et délire. Une autre crise d'hystérie chez un fonctionnaire. Si ça continue, ce bateau va devenir un hôpital d'aliénés: On a bien fait d'y embarquer un psychiatre!
J'ai un malade assez sérieux parmi ceux qui ont eu un coup de chaleur: Brave type de Molène, chauffeur, qui fait de la pneumonie. Un autre se fait prendre le poignet dans le pétrin de la boulangerie.
Le soir, on se rue sur la glace, dès qu'elle est distribuée. On attend à boire comme des animaux de ménagerie attendent le repas des fauves.- Gaillard est malade à son tour, épuisé par la chaleur. Je tiens bon toujours, malgré un peu de gêne à l'estomac pour abus de glace.
Température encore pénible durant la nuit. Mais j'ai dormi un peu malgré le bruit et la chaleur. J'ai la langue sèche mais je ne veux plus prendre de glace: C'est dur! Le commissaire est de plus en plus affolé, Coulon en a assez. Taéra n'étale plus. Arriverons-nous jusqu'à Colombo? Un peu de brise heureusement ce matin. Mais cette sacrée mousson tant attendue n'arrive pas. Le soleil est aveuglant.
Les malades vont mieux. Il y a espoir.
Nous sommes obligés de réduire à déjeuner glace et quantité d'eau: Nous avons tous la langue râpeuse. Douval et M. Féral ("M. Féral, M. Féral!...") tiennent bon et leur moral ne s'est pas affaissé. Ca va! Quant à Coulon, il est déprimé: Il a aux machines une besogne affreuse. Nous stoppons tous les jours pour débrayer une machine. Son personnel est sur les dents!
Vers 5h la mousson commence. On tangue un peu et une brise délicieuse se fait sentir: Nous restons pâmés à boire sur le pont, tellement c'est bon! Serait-ce la fin de nos misères! Malheureusement, nous avons déjà perdu plus d'un jour, nous marchons lentement et nous ne comptons pas être à Colombo (si tout va bien) avant le 12!! C'est terriblement long.
Le calme renaît avec la fraîcheur: Nous avons l'impression de renaître… Tout le monde respire. Du coup, on me consigne au carré en bas et l'on offre un concert en mon honneur: Basire fils au piano, Saunier au banjo, deux midships aux accessoires de jazz… et en avant! Une heure de rythme nègre endiablé!
Voici la bienheureuse mousson! Il fait frais au moins sur le pont. Quelles délices! Serions nous sortis de notre Enfer!
A la visite, beaucoup moins de malades. Le seul malade qui reste est le malheureux quartier-maître chauffeur, un gros gars de l'île de Molène, qui fait une bronchopneumonie. Tout le monde s'intéresse à cet excellent type. Je vais lui porter du Champagne et lui fais un abcès de fixation. Dans son délire, il commande pour moi à ses parents de m'envoyer un colis de langouste… Pauvre type, il est bien pris et il manque d'air dans notre petit hôpital surchauffé par le soleil.
Ayant peu dormi la nuit dernière à cause de mon sabord fermé, j'essaie de dormir de 10h à 11h puis à la sieste: Rien.- On commence à faire des mouvements de charbon à ma porte: Ma chambre en est pleine.
Il y a encore du désordre et de l'affolement à bord. Le pain est mauvais, les boulangers ayant laissé perdre leur levain à Djibouti, ce qui achève de déprimer le pauvre commissaire Schwab, de plus en plus affolé. Quel remords j'ai d'avoir accepté ce pauvre garçon dans ce bateau qui est pour lui, infernal!
Heureusement, nous sommes quelques uns à tenir bon: Feral, malgré son air éteint, Douval, toujours plein d'entrain et moi. Le Commandant est guéri. L'équipage va mieux.
A 5h apéritif au carré en bas, je joue aux dés avec Saunier, Aubin, Brossiet-Heckel, et je gagne quoique n'y connaissant rien. Le soir, au carré des O.S., cela va mieux. Cette température fraîche a calmé les esprits.
Nuit assez bonne malgré la chaleur. Mais un nouveau malheur: de la poussière de charbon partout: Il faut ou avaler du charbon ou claquer de chaud. Autre misère: Mon ventilateur est détraqué et je cuis. Heureusement, l'ami Saunier va m'en donner un autre…
Ce matin Gaillard reste couché: Il a mal au foie. Je passe seul une éternelle visite. Le chauffeur de Molène va beaucoup mieux: l'abcès de fixation va le tirer d'affaire: Tout le monde est content.
Nous sommes perdus dans la mousson avec 6 noeuds de vitesse! Les machines ne marchent pas. Coulon est anxieux. L' Amiral me dit son dégoût: Ce n'est plus la Marine d'autrefois: Si ça continue, lui aussi, il veut débarquer!
Cette pauvre machine ne marche pas. Quand verrons-nous Colombo!! Enfin, faut pas s'en faire. Je ne suis pas trop malheureux. A babord nous pouvons conserver le sabord ouvert. Les tribordais, par contre, étouffent. Le moral des jeunes officiers est bas. Plusieurs sont esquintés. Un des officiers mécaniciens, emphysémateux, est à bout. Ca va mal. Je me souviendrai de cette fameuse traversée!
Je passe une partie de l'après-midi à lire le livre de Müller sur son Voyage aux Indes, installé sur une chaise longue sur la passerelle de la ??! Et cependant que je moisis ici dans la chaleur de l'Océan Indien, que deviennent Yet, Didite et Niquette?! Qu'elles sont loin!... Quel sale métier!
Le soir, bonne brise. On m'a donné un ventilateur. La confiance renait.
Enfin la mer nous permet d'ouvrir notre sabord et nous respirons. Les sourires reparaissent. Mais que cette traversée est longue! Nous filons à peine 8 à 10 noeuds, nous stoppons deux fois par jour pour débrayer une chaudière. Les machines se remplissent d'eau salée. Le personnel ne sait pas son métier... Il n'y a plus de Marine. Dans quelques années un navire de guerre ne pourra plus naviguer.
Après la visite, je vais soigner l'Amiral, puis le Commandant qui est repris de douleurs à la suite du surmenage de ces jours derniers. Je le masse et durant la séance, il me raconte ses amours. J'ai décidément une gueule à appeler les confidences.
Mes malades vont mieux. La mer est bleue et belle. La mousson est très modérée. Le matin, vermouth au carré en bas, on fait un peu de musique. Au carré en haut, nous continuons, malgré nos misères, à manger admirablement: Brave garçon que notre cuisinier! C'est à lui, je crois, que je dois d'avoir conservé au milieu de tous, déprimés, ma belle humeur.
Après-midi longue. Causeries sur le pont, sur la chaise longue, avec le pauvre Commissaire dont la vie est bien mal engagée. Je vais le convaincre et le persuader que la vie est bonne et l'In?? une belle chose. Il lit mes livres avec intérêt et curiosité.
Un peu moins de charbon dans ma chambre. Mais on étouffe toujours dans la batterie. Je plains tous ces pauvres matelots, ??, sales, malheureux. Que la Marine est en retard! Et que l'Hygiène y est encore inconnue! On prépare le 14 Juillet. L'équipage répète des jeux enfantins. On pourra peut-être faire un jazz.
Nous avançons bien lentement vers les Indes. Je dors mieux depuis deux jours et me réveille plus dispos. Le Ct Neujillet souffre de sa cuisse et son faciès est décharné. Il m'est reconnaissant des soins que je lui donne. A 10h, vermouth traditionnel du carré en bas. Déjeuner excellent toujours arrosé de Vouvray: Quelle gratitude à ce Vouvray mousseux et frais, si appétissant dans les chaleurs humides de l'Océan Indien!
Ca va. Le sourire est revenu. Cocktail au carré supérieur, nous invitons le Ct Husson, toujours courtisan et solennel. Au carré, Taéra est toujours silencieux, Douval ne lui plaisant pas depuis qu'il a compromis son bien-être. On fait la sieste dans l'air tiède de la chambre. J'ai repris un peu mon travail: Précieuse distraction durant cette interminable traversée.
Après-midi interminable. Le soleil est chaud, le temps humide. Après dîner je vais sur la passerelle arrière contempler la Croix du Sud. On me mande à l'Infirmerie pour un prisonnier alsacien qui menace, à la prison, de se suicider. L'orchestre de l' Amiral nous donne un grand concert et je vais sur le pont écouter, sous la direction du 1er Maître Marius, "Les Mousquetaires au Couvent". L'air de l'Abbé Bridaine ne manque pas de pittoresque au milieu de l'Océan Indien. Longue conversation, devant un Brandy Soda, avec le Ct Douval, de Ploërdut, qui me parle de ses compatriotes, les bretons de Cornouaille, qu'il aime et qu'il comprend.
Journée interminable! Je me réveille avec une laryngite épouvantable causée par le passage du chaud le plus infernal (dans ma chambre) au froid humide de la passerelle, le tout compliqué par la fine poussière de charbon répandue partout. Horreur! Ma trachée est à vif, je tousse comme un pot, j'ai une crise de ?? et surtout j'étouffe littéralement: Ce n'est qu'assis sur la passerelle de l'Amiral que je puis dîner: Il ne manquait plus que cela!
A la visite ce matin Gaillard s'est oublié dans son lit. Heureusement le nombre des malades diminue. L'Amiral est ennuyé . Le Ct va mieux grâce à mes savants massages. Que la journée est longue! Je ne puis travailler étouffant dans ma chambre. Je dévore des bouquins idiots. L'apéritif arrive: je vais au Carré en bas voir les gens tuer le temps à la manille… Cependant le bateau traine péniblement. Quand arriverons-nous? Je me souviendrai de cette interminable et pénible traversée.
Je pense sans cesse à Yet et à mes deux fillettes chéries sur la terrasse de Toulon où il fait si bon et où on respire à l'aise…
Quelle galère que ce bateau! Vivement Colombo pour nous faire oublier nos misères.
On dit que le "Azay le Rideau" est derrière nous. Mais ce n'est pas sûr: A quand le premier courrier, grand Dieu!
Je me couche à 9h30 dans ma chambre chauffée par le soleil des Tropiques. Je vais essayer du somnifère.
Journée meilleure. Je suis encore bien enrhumé mais je puis respirer. Nous avons vers 3h du matin aperçu le dernier feu avant la Côte des Indes (Minikor) - Malheureusement, ayant l'intention de passer une bonne nuit j'avais avalé un peu de somnifère. A 2h du matin, on me réveille pour le Commissaire Schwab, très malade. A 3h le maître d'hôtel m'apporte du thé au lieu de l'apporter au Commissaire et me réveille une seconde fois. A 5h on vient fermer mon sabord. Peste soit des bateaux de guerre! Je me réveille avec une affreuse gueule de bois.- Je ne peux plus travailler à cause de la chaleur. Vivement Colombo!
Journée longue, longue. Causerie avec Gaillard sur le pont, sur le fort de Vaux. Je vais en bas au carré voir jouer aux cartes (Je suis tombé bien bas). Dîner heureusement gai, grâce à Douval, qui vient ensuite me rendre visite dans ma chambre. Encore un jour!
Salut au dernier jour de cette interminable traversée!
J'ai enfin dormi! Si bien que je ne me suis réveillé qu'à 8h! Après la visite. Ca va mieux, ma voix est encore éteinte mais il y a un grand progrès.
Ce matin, la perspective de voir la terre a ranimé les gens. Coktail au carré des O.S. avec le Ct et le chef d'état-major invités. Le Ct est fatigué: Il baille sans cesse et s'endort à table.
Après-midi un peu longue. Je me suis remis au travail. Il y a du bon.
La soirée arrive! Enfin nous sommes près de Colombo. On fait passer des programmes d'excursion. Nous faisons des plans. Je clos ici le journal pour le moment, afin de pouvoir l'envoyer à la levée de la première heure demain.
Version : 19.12.2004 - Contents : Martine Bernard-Hesnard
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