La Bataille de Diego Suarez - Mai 1942
Commandant Redoulez:
Un cinquantennaire sans doute très oublié des Français, il s’agit de l’attaque de Diego-Suarez
à Madagascar les 5 et 7 Mai 42 par les Anglais. Le Commandant Bernard va
nous présenter ce combat auquel il a assisté comme il nous a présenté, il y a déjà près de deux ans
l’attaque de Dakar toujours par les
Anglais, en Septembre 40, où il était également témoin et acteur. Commandant, je vous
passe la parole.
Commandant Paul Bernard:
Je vous remercie vivement de me donner l’opportunité de m’acquitter d’un devoir. Car pour les
anciens qui ont vécu cette époque et plus particulièrement l’attaque de Diego Suarez, il
nous incombe d’empêcher que ne tombe dans l’oubli la mémoire de ceux de nos chefs, de nos
camarades, qui sont tombés loin de la France - je vous dirai pourquoi tout à l’heure -
avant tout pour l’honneur du pavillon, pour leur honneur. A une époque où l’histoire
racontée ressemble à l’excès à une histoire proclamée, il n’est pas sans importance de rappeler les
vérités et de dire que les soldats qui sont tombés, les marins qui sont tombés loin de leur
pays pour l’honneur du drapeau, méritent de ne pas être oubliés.
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Parler de Diego-Suarez à la radio et en particulier de la bataille, bien
sûr, est assez difficile, car il serait bon d’expliquer sur une carte le déroulement de cette
bataille. Tentons d’imaginer un peu la configuration de la région de Diego Suarez. La grande
île de Madagascar a la forme d’un pied gauche et la partie nord de l’île est représentée par
le gros orteil. C’est dans ce gros orteil à peu près au centre que se trouve Diego Suarez.
Mais ce gros orteil a la particularité d’être fortement endenté par des baies très
découpées. |
A l’Ouest, il s’agit de la Baie du Courier, à l’Est de toute une série de
baies qui se rassemblent dans ce qu’on appelle la Baie de Diego Suarez mais où on peut
relever en particulier la Baie des Français et la Baie des Cailloux Blancs qui sont
parmi les plus importantes. La Baie du Courier est largement ouverte vers l’Océan, vers le
Canal du Mozambique mais ce n’est qu’apparent car cette baie est pleine de récifs, d’accès
extrêmement difficile, la baie de Diego Suarez est, elle, au contraire fermée par une passe,
ne communique avec la mer à l’est, par une passe, la passe d’Orangea, étroite mais profonde
donc l’accès maritime en est plus facile, aussi bien d’ailleurs que la défense. A signaler, plus au
Sud de la Baie de Diego Suarez, il y a une autre baie, de Rigny qui aura son
importance dans la bataille. |
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Voilà pour la géographie. |
L’organisation de la défense de toute cette zone avait été conçue et pour le principal réalisée
presque 50 ans auparavant. Il suffit de se reporter aux mémoires du Maréchal Lyautey pour
vérifier que c’est en 1897 que lui, fantassin, et le futur Maréchal Joffre, artilleur, ont
mis en place l’essentiel de la défense de la région de Diego Suarez. Quelques points de
défense conçus pour protéger des éléments jugés essentiels, Antsiran, la presqu’île
d’Orangea, la presqu’île de Diego Suarez juste au Nord d’Antsiran, et puis c’est
à peu près tout. Et en 1942, les choses étaient restées pratiquement en l’état. N’avaient été
ajoutées dans la pratique comme défenses fixes que une batterie de 138, batterie d’artillerie de
138 vers la Baie du Courier, et une batterie d’artillerie de 164 dans la presqu’île
d’Orangea, face à l’Est, pour protéger l’entrée de la Baie de Diego Suarez. Pour le
reste, les choses n’avaient pratiquement pas changé. Ces défenses étaient des plus modestes car
elles étaient conçues à partir de fortins tout à fait élémentaires avec des lignes de tranchées ou
de fossés anti-chars très nettement insuffisants.
Quelles étaient les forces en présence au 5 Mai 1942? Pour l’armée de terre, il y avait sur
le papier un régiment, le deuxième régiment mixte de Madagascar composé de quelques cadres
français, d’un nombre relativement important de tirailleurs sénégalais et pour le reste de
tirailleurs malgaches dont la valeur militaire était, pour le moins, contestable. Ce régiment ne
comportait véritablement que trois compagnies de combat d’une importance modeste et qui étaient
dotées d’un faible armement. Par compagnie, il devait y avoir 4 ou 5 mitrailleuses et 7 ou 8
fusils-mitrailleurs et c’est tout. L’armée de l’air disposait à Madagascar, tout près d’
Antsiran, sur le terrain d’aviation d’Arachar, de 8 vieux avions, des Morane et
des Potez, qui ne pouvaient guère être utilisés que pour la reconnaissance et avec lesquels
les aviateurs avaient peu l’occasion de s’entrainer faute d’essence. La Marine était plus
solidement représentée puisque se trouvaient à Diego Suarez le 5 Mai le croiseur
auxilliaire "Bougainville", un bananier armé en guerre qui avait servi à diverses
missions dans l’Océan Indien et au ravitaillement de Djibouti, l’aviso colonial
"D’Entrecasteaux", celui-là même sur lequel j’étais embarqué lors de la bataille
de Dakar en Septembre 40 qui
était lui-aussi mouillé devant Diego Suarez et puis des sous-marins. Des
sous-marins, le "Bévéziers"mais lui était en arrêt technique dans l’arsenal d’
Antsiran, il y avait le "Hérault"qui était en route vers Djibouti au
moment de l’attaque et qui a reçu l’ordre de revenir vers le secteur de Diego Suarez et qui
sera coulé au large de la Baie du Courier et puis loin, le "Monge"qui était à
La Réunion, un sous-marin de 1.500 t également comme les précédents et qui sera perdu
au large du Cap Tendre, au large de la pointe nord de Madasgascar, probablement le
8 Mai, c’est-à-dire après la bataille qui s’était terminée le 7 Mai. Les autres
bâtiments qui se trouvaient soit à Madagascar, soit dans les environs immédiats, n’ont pas
eu à intervenir.
L’organisation générale des forces à Diego Suarez laissait un peu à désirer, car il y avait
un colonel qui avait la responsabilité de ce que l’on appelle le point d’appui de Diego
Suarez et qui commandait par conséquent toute la défense de cette région et un capitaine de
vaisseau qui commandait la Marine à Madagascar et qui, lui, avait sous ses ordres
toute la Marine, donc tous les bâtiments que j’ai cités et en plus les moyens généraux de la
Marine, une toute petite base à Antsiran avec une cinquantaine de marins et surtout,
les transmissions de la Marine, qui auront en la circonstance beaucoup d’importance. Mais il
n’y avait pas de coordination véritable entre le commandement du point d’appui et le
commandement de la Marine. Peu importe d’ailleurs, car ceci ne jouera pas dans le déroulement
des actions enclenchées par les Anglais.
Les Anglais, eux, avaient préparé leur affaire depuis des mois. C’est vraisemblablement dès
la fin de 1941 et sans doute avant même l’attaque japonaise sur Pearl Harbour que les
Anglais avaient conçu l’idée de se rendre maîtres de Diego Suarez, point d’appui pour
eux extrêmement important dans l’Océan Indien et ils pouvaient raisonnablement craindre plus
tard que les Japonais ne viennent à se rendre maîtres de ce secteur. Mais il ne faut pas
perdre de vue que le 15 février 42, Singapour avait été pris par les Japonais et que
dans les mêmes temps la Royal Navy avait subi des pertes douloureuses dans la région
notamment avec la perte du "Prince of Wales"et du "Reaples". Les
Anglais sont arrivés donc à Madagascar en convoi venant de Durban, nous l’avons
su après, avec un cuirassé le "Ramillies", un croiseur lourd, le
"Devonshire", un croiseur plus léger anti-aérien qui s’appelait l’"Hermione", sept grands transports, un porte-avion et divers destroyers
d’accompagnement et bâtiments de ravitaillement. Les sept transports avaient à
bord, une force de 15.000 hommes, bien entrainés, parfaitement équipés, disposant de
petits chars, d’engins blindés, 15.000 hommes organisés, sous le commandement d’un
major-général avec deux brigadiers pour commander les différents éléments.
Disproportion donc considérable entre les éléments français et les éléments que j’ai baptisés
d’anglais et en réalité qui étaient britanniques puisqu’ils venaient de tous les coins de la
Grande-Bretagne.
Ce qui caractérise les combats de Diego Suarez c’est que tout a dépendu de la surprise. La
surprise a été causée d’abord par le fait que les Anglais ont choisi de débarquer dans la
Baie du Courier, c’est-à-dire à l’Ouest de Diego Suarez, dans une baie d’accès
difficile, pleine de récifs, de haut-fonds, avec des points d’accostage ou de débarquement rendus
impraticables par les palétuviers, la vase - ils éprouveront d’ailleurs des difficultés sérieuses -
mais ce n’est pas là qu’on les attendait, on les attendait en Baie de Rigny, au sud de la
baie de Diego Suarez, parce que c’est le seul endroit où les accès des plages sont faciles.
Et d’ailleurs, les Anglais l’avaient fort bien compris puisque, pour donner le change, ils
ont fait faire des tirs éclairants par leurs bâtiments de guerre devant la Baie de Rigny
alors même que, plusieurs heures auparavant, dans la nuit du 4 au 5 vers 2 ou 3 heures du matin,
ils avaient déjà débarqués en Baie du Courier. Le deuxième élément de surprise est venu aux
alentours de 5 heures du matin, le jour se faisait à peine, par attaque aérienne lancée
contre les bâtiments sur la rade de Diego Suarez et contre le camp d’aviation
Arachar au sud d’Antsiran. En quelques instants, tous les avions sur place ont
été détruits et les installations d’aviation sérieusement endommagés, quant aux navires,
le "Bougainville"a reçu deux torpilles, a été cassé et incendié et a
coulé presque tout de suite, le "D’Entrecasteaux", l’aviso colonial
"D’Entrecasteaux", a échappé aux torpilles car son faible tirant d’eau lui a
permis de voir les torpilles lui passer dessous, c’était assez impressionnant pour ceux qui
étaient à bord mais tout s’est bien passé quant au "Bézéviers", il a également été
détruit par bombardement ou torpille alors qu’il tentait de sortir de l’arsenal.
Donc, dès le début, dès le début de la matinée du 5 Mai, tout était consommé. La
Marine avait perdu la quasi totalité de ses moyens et dès cet instant, il était évident qu’il
n’y avait plus de combat que pour l’honneur. Certes, on ne s’en rendait pas encore
parfaitement compte au commandement de Diego Suarez car on ignorait le débarquement en
Baie du Courier, on s’imaginait que les Anglais avaient débarqué en Baie de Rigny,
on ne savait pas que la batterie de 138 de la Baie du Courier avait pu être neutralisée
par un commando anglais, pratiquement sans effusion de sang, et les transmissions
avaient été sabotées de telle sorte que la perte de la batterie de 138 de la Baie du
Courier et le débarquement anglais n’ont été véritablement connus à Diego Suarez
que vers onze heures du matin, tout simplement par un marathonien qui a couru à pied depuis
la Baie du Courier jusqu’à Antsiran pour porter la triste nouvelle.
Sur le plan terrestre, la conduite héroïque d’une compagnie envoyée en direction de la Baie du
Courier a pu avoir un effet retardateur de quelques heures peut-être pour les
éléments de tête anglais mais que pouvait faire une centaine d’homme peu armés si ce
n’est se battre jusqu’à leur dernière cartouche contre plusieurs milliers d’assaillants
qui se trouvaient, eux, dans des conditions extrêmement favorables.
La poursuite des combats - je parlerai d’abord des combats à la mer. A la mer, car il restait un
bateau, le "D’Entrecasteaux", qui avait réussi à échapper aux torpilles au
matin du 5 Mai. Pendant toute la journée du 5 Mai il se battra à l’intérieur de la Baie de Diego
Suarez évitant les torpilles et les bombes, manoeuvrant dans tous les sens, mais,
sans être touché, il avait reçu néanmoins des éclats qui lui avaient fait des voies d’eau et
en fin de la journée du 5 Mai il a du venir se mettre à l’abri dans la Baie des Cailloux Blancs,
plus exactement s’y échouer par des petits fonds, de façon à pouvoir continuer sa mission. Car
avec son artillerie de 138, malgré les attaques dont il a continué à être l’objet par l’aviation
anglaise qui lui a tué en particulier beaucoup de gens sur ses ponts, il a continué de tirer
avec son artillerie et a arrêté les éléments britanniques et en particulier une batterie
d’artillerie qui tentait de rallier le Cap Diego. Cette action a été la seule importante
qu’ait pu réaliser la Marine au détriment des attaquants car les sous-marins qui
restaient à la mer ont été perdus sans résultats contre l’ennemi. Le "Hérault"
qui revenait de Djibouti a été grenadé alors qu’il s’apprêtait à plonger en revenant
vers la Baie du Courier et un quart de son équipage a disparu, les autres ont
été faits prisonniers et le "Monge", qui venait de La Réunion, sera
perdu problablement le 8 Mai après la bataille aux alentours du Cap d’Ambre en
s’efforçant d’accomplir sa mission.
Revenons un peu à terre. A terre, où avait été mis en place dans la journée du 5 Mai les
éléments susceptibles de défendre la ligne GH - G et H étaient les noms de deux fortins
-une ligne qui protégeait la presqu’île de Antsiran - on dit couramment de
Diego Suarez - . Cette presqu’île a la forme d’un doigt qui s’avance dans la Baie de
Diego Suarez, au sud de la Baie de Diego Suarez et la largeur de la presqu’île à sa base
est de l’ordre de 2 à 3 kilomètres. Sur cette ligne GH ont été envoyé une seule compagnie
qui restait du régiment mixte de Madagascar - une compagnie avait déjà été engagée comme
je l’ai dit, une autre se trouvait détachée largement au sud de Diego Suarez - et
puis quelques 75 mobiles qui ont pu être utilisés efficacement contre les chars anglais.
Enfin, il y avait 130 marins qui avaient été coulés, dont les bâtiments avaient
été coulés, le "Bougainville"et le "Bévéziers" en particulier,
qui, passés sous le commandement du Capitaine de Frégate Fontaine, commandant du
"Bougainville", assisté entre-autres du Capitaine de Corvette Magyar, son second, le
Lieutenant de Vaisseau Richard qui commandait le "Bévéziers", a commandé
l’ensemble des marins qui ont tenté d’arrêter les Anglais sur la presqu’île
d’Antsiran entre la ligne GH. Mais ce combat n’était qu’un combat pour l’honneur.
Les marins, comme d’ailleurs leurs collègues de l’armée de terre, étaient très peu armés,
avaient un front considérable à défendre, pour 130 marins par exemple, il y avait 2.000
mètres de front si bien que, après avoir réussi à repousser les attaques dans la soirée du 5 Mai
puis la matinée du 6, la ligne GH est tombée au cours de la nuit du 6 au 7 Mai.
C’est dans la soirée du 6 Mai que les Anglais ont réussi à percer la ligne en son
centre, entourer les derniers points de défense que tenaient encore les marins,
cependant que la compagnie malgache, son capitaine ayant été tué, avait du
abandonner la position et c’est là, c’est alors que le Commandant Fontaine a trouvé la
mort du héros qu’il était, servant pour l’honneur après avoir perdu son bâtiment. Le
Commandant Fontaine était un personnage exceptionnel dans la Marine, son charisme
faisait que il était obéi et suivi sans jamais avoir à élever la voix, à se mettre en colère. Il
est mort pour la Patrie, que son nom soit conservé à jamais!
Après la chute de cette ligne GH, les Anglais se sont emparés d'Antsiran et à
des époques différentes, à partir du 6 à minuit, jusqu'au 7 dans l'après-midi, les différents
éléments de la région n'ont eu d'autre ressource que de cesser le combat. Cela été le cas en
particulier, un peu plus tard, dans l’après-midi du 7 pour tous ceux qui se trouvaient dans la
presqu’île d’Orangea. La presqu’île d’Orangea, je le répète, c’est celle qui barre
l’entrée de Diego Suarez, à l’Ouest, par conséquent de cette région, et c’est là
où le hasard m’avait placé. Car au jour de l’attaque j’étais l’officier de Marine qui avait
le tour de tenir le poste de reconnaissance extérieur à la presqu’île d’Orangea et
qui avait comme mission essentiellement de donner l’ordre d’ouvrir le feu ou au contraire de
ne pas ouvrir le feu contre tout bâtiment ou éventuellement avion maritime se
présentant devant l’entrée de Diego Suarez. C’est là que je me trouvais lorsque j’ai vu les
tirs éclairants des Anglais qui tentaient de faire croire à un débarquement en
Baie de Rigny puis lorsque nous avons été attaqués par des avions qui en réalité ne
venaient que pour nous lancer des tracts nous invitant à les rejoindre afin de libérer
Madagascar des Japonais - il n’y avait pas du tout de Japonais à
Madagascar à l’époque, il n’en a jamais eu d’ailleurs - et c’est là que il m’est
arrivé de donner l’ordre d’ouvrir le feu à la batterie de 164 qu’armait l’artillerie
coloniale contre les croiseurs anglais qui se trouvaient devant nous. Cela été un combat
assez bref, puisque les batteries ont réussi assez rapidement à encadrer un croiseur léger
anglais mais le croiseur s’est rapidement éloigné et à deux mille mètres plus loin, il
ne risquait plus rien de notre artillerie et à cette époque j’ai compté - et le
commandant de la batterie d’artillerie de 164 que je revoyais avant-hier au
jour anniversaire de la bataille m’a confirmé dans mon compte - sur les bâtiments
qui étaient en face de nous, devant la presqu’île d’Orangea il y avait cent canons
d’un calibre supérieur à 100 ayant une portée supérieure à la portée de nos canons.
C’est tout dire. En plus de ça, les quelques canons que nous avions dont les canons de 100,
les batteries de 100 de la Marine qui théoriquement empêchaient le forcement de la passe
d’Orangea étaient installés en haut d’une falaise si bien que les navires qui
réussissaient à s’approcher suffisamment près de la passe pouvaient passer impunément sous les
canons qui ne pouvaient pas pointer vers le bas au pied de la falaise pour empêcher le
forcement de la passe. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit dans la nuit du 6 Mai où un
destroyer anglais l’"Anthony" a réussi à forcer la passe sans que les
canons n’y puissent rien puisqu’on ne l’avait pas vu de nuit, on ne pouvait pas lui tirer avec les
canons de 164, les canons de 100 n’ont rien pu faire et ce destroyer, très courageusement, a
réussi à rallier Antsiran au milieu de la Baie de Diego Suarez, à débarquer un
commando qui a contribué à la fin de la chute de Diego Suarez. Et puis le destroyer
en question est sorti de la Baie de Diego Suarez.
L’occasion m’a été donnée longtemps après, il y a maintenant quinze ou vingt ans, de rencontrer
dans une réunion internationale à Copenhague un Anglais qui était officier sur
ce destroyer et nous nous sommes, l’un et l’autre, amusés de cet évènement et nous avons été
le célébrer en buvant un whisky ensemble de l’amitié.
Car comme je l’avais dit pour Dakar, à Dakar, à
Diego Suarez, ni les uns ni les autres, ni les Britanniques, ni les Français, nous ne nous sommes posé
de questions. Nous étions des militaires qui obéissions à nos chefs, qui répondions au canon par le
canon jusqu’à ce que l’ordre inverse nous soit donné. Les Anglais ont fait exactement la même chose
et aucun d’eux ne nous en a jamais voulu d’avoir défendu avec les maigres moyens dont nous
disposions le point d’appui de Diego Suarez.
Version : 11.12.2005 - Contents : Martine Bernard-Hesnard
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